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Ce qui va vous frapper le plus dans ces photos ce sont sans doute les couleurs. Je sais, c’est très cliché, mais attendez je vais essayer de vous convaincre que ce passage obligé apporte quelque chose. Le marché de Mysore est un exemple parfait.
Pamina et moi prenons une pause
Femme portant des fleurs dans ses cheveux
Nous sommes arrivés tard le soir à Mysore. Nous avons trouvé une chambre assez facilement, mais la chaleur et le caractère inhospitalier de l’hôtel nous ont fait fuir à la terrasse d’un restaurant, en haut d’un assez haut immeuble.
La ville ne s’est dévoilée que le lendemain lorsque nous avons déambulé dans les rues de cette petite ville du centre du pays.
Lors de notre roadtrip nous avons parcouru le sud de l’Inde côté ouest. Après avoir visité le Kerala, nous sommes donc passés par Mysore, ville dont honnêtement personne ne parle lorsqu’ils racontent leur voyage dans le sud de l’Inde. Et l’explosion de couleurs ne serait pas aussi intense, je n’aurais pas gardé un si fort souvenir de cette ville.
Dans le sud de l’Inde les Indiens ont la peau plus foncée que dans le nord. La coutume veut que les femmes portent des guirlandes de fleurs fraîches dans leur cheveux : c’est superbe et si c’est du jasmin : l’odeur est géniale.
Le vendeur de "pavés" de sucre
Ca semble être un poncif sur l’Inde que de montrer des photos d’épices, de fleurs ou de sari de toutes les couleurs mais lorsqu’on est face à une intensité pareille, on ne peut pas s’empêcher de s’arrêter, de se taire et de regarder les gens passer. Autour de nous tout bouge très vite, la circulation est bruyante, la chaleur à ce moment de l’année (mars) était déjà pesante. Alors on s’arrête et on en prend plein la vue.
On peut suffoquer facilement dans une telle atmosphère : je repense à mes amis français qui ne supportent pas la foule. Là, il faut le dire : comme partout en Inde, la poussière, le bruit et la foule sont omniprésents. Et lorsqu’on est sur la route, ça nous met dans un état d’esprit particulier : le mouvement, les paysages qui défilent, on est déjà sous le charme d’une beauté de la vitesse. Le vert du Kerala laisse place à travers la fenêtre du bus aux sols arides du Karnataka, . La pose que nous avons fait à Mysore a été un moment particulier dans la mesure où au lieu de nous reposer, nous avons été bombardés de couleurs et de senteurs, ainsi que du goût trop sucré du jus de canne qu’on achète dans la rue. Notre parcours dans le sud de l’Inde est une course pour tout voir où nous avons réussi à capter quelques instantanés. Et la leçon avec l’épisode de Mysore est que même lorsque l’on pense s’arrêter, le pays tout entier se met à nous dire qu’il a encore une richesse et une beauté à nous montrer. Cette intensité est intarissable.
A la gare routière
C’est Pamina qui prend les photos : les Indiens se prêtent au jeu et se laissent photographier. Le temps d’un clic, elle partage une forme de complicité avec ces gens que les autres Indiens regardent si peu et le résultat de ces photos me plaît, sans doute parce qu’elle sait s’effacer derrière son objectif. Je crois que c’est une qualité essentielle pour faire de la photo.
Un des trieurs de fruits - petites mains qui rendent ce marché si beau
Les couleurs du marché : un passage obligé
Marché aux fleurs
Exemple sur le marché, tout est parfaitement trié
Photo du marché
Le palais de Mysore, éclairé par des milliers d'ampoules les dimanches soirs
C'est comme si chacun sur le marché ne vendait que quelques fruits ou légumes, sortes dans lesquelles ils se seraient "spécialisés"
November 16th, 2010
Au final mon expérience en Inde m’a laissé deux images très différentes de l’Inde. J’ai d’abord passé plusieurs mois à enseigner pour ensuite partir sur les routes du sud de l’Inde après avoir découvert vraiment Delhi chez des potes qui y habitaient.
A côté de mon quotidien d’assistant de langue à l’université, il y a toutes mes visites, tous les kilomètres parcourus avec Pamina et Léonor après avoir passé dix jours à Delhi chez Anthony.
Je suis rentré depuis six mois. Et après avoir raconté Hampi, l’autre lieu qui me vient rapidement à l’esprit est Goa.
Quand on pense à Goa on en pense tout de suite aux plages.
Nous n’y sommes restés que trois jours. Trois jours sur la plage quasi constamment à l’exception d’une journée où nous sommes allé visiter Old Goa.
Ce qui frappe à Goa c’est que ça n’a rien à voir avec le reste de l’Inde. La trace de la colonisation portugaise est encore très visible. Ainsi on trouve des tableaux de Jésus Christ Sacré Coeur un peu partout. Parfois les gens abritent un portrait du Christ dans un petit temple de la taille d’une boite aux lettres devant chez eux. Dans ce petit abris ils posent quelques statues de dieux hindous. Le mélange ne leur pose pas de problème.
C’est une des choses les plus magiques à Old Goa. Il y a là plusieurs églises qui ont plusieurs centaines d’années. Il y a même une cathédrale (la seule en Inde). C’est donc une enclave chrétienne en Inde.
Bien sûr, comment ne pas parler de la plage à Goa ?
Cette dame vend des souvenirs sur la plage
Les touristes viennent parfois uniquement pour ça et ne parcourent même pas le reste du pays. L’océan indien leur suffit. Bien sûr, ils ratent beaucoup de choses.
Petits souvenirs :
Un apéritif qui commence à 17heures, et se termine au milieu de la nuit. Un groupe d’Israélien, une Canadienne, un Anglais. Et les langues qui se croisent : d’un côté un peu de français, le reste du groupe qui parle anglais. On se raconte ce qu’on a vu en Inde et on frotte ses pieds sur le sable sous la table pour graver aussi cette sensation dans nos esprits. Puis tard dans la nuit, on rentre se coucher dans une des petites maisons en bois construites tout le long de plage. Depuis ces petites huttes qu’on loue trois fois rien, on entend l’océan et on s’endort avec l’impression que les vagues passent sous le matelas.
Nos habitations le long de la plage
L’océan indien est chaud. Je crois que c’est l’océan le plus chaud dans lequel je me suis baigné. Au large on aperçoit les cargos qui passent au loin. L’eau n’est pas belle, les vagues pas énormes, mais quel bonheur de s’y plonger. Je me souviens parcourir toute la plage et finir par courir dans l’eau et y rester à discuter avec les gens pendant des heures : la peau des mains devient alors flétrie.
Trois jours qui sont passés tellement vite
November 8th, 2010
Je suis rentré en France. Mais je n’ai rien oublié de mon expérience en Inde. Je vais essayer dans les semaines qui viennent de vous raconter quelques épisodes de mes aventures après la fin de mon contrat de prof.
Hampi c’est une ville dans le centre de l’Inde : la ville était morte, quasi abandonnée lorsque des Européens ont trouvé des dizaines de temples en ruine. Imaginez une zone à l’intérieur des terres qui a abrité des temples et des palais royaux. Rien que la forme des pierres tout autour des ruines laisse rêveur. Ces énormes rochers rouges tout ronds, comme s’ils avaient été polis par la mer.
Les paysages à Hampi, ancien royaume du Vijayanâgara
Quelques rizières viennent bouleverser l'équilibre des couleurs à Hampi.
Les rochers ronds sous le ciel brûlant
Au programme, à Hampi : visite de temple, balade à vélo, et rencontres : un couple iranien nous explique comment vivre caché dans leur pays. On parle politique française avec un Québecquois qui parcourt le sud de l’Inde seul. Après avoir eu trop chaud toute la journée, nous dînons à la terrasse de notre guesthouse avec une vue magnifique sur le temple qui siège au milieu de la vieille ville. Le tout avec un verre de rhum coca (l’alcool est interdit à Hampi)… grandiose !
Lorsque l'on regarde autour de soi, on peut apercevoir des temples un peu partout...
Temple et les Guest Houses qui le bordent : nous buvions un verre le soir en profitant de cette tour qui est au centre de la vieille ville
Sieste dans l'un des temples - Hampi, Inde
Le roi tenait tant à ses éléphants que 12 d'entre eux avaient un enclos qui leur était dédié
Le charme des lieux autour de la vieille ville est fascinant. On s’arrête sur le rebord des routes avant de se rendre compte que tout autour de nous des dizaines de singes gesticulent.
Meilleurs moments à Hampi ?
Je retiendrais le bain dans la rivière (si vous vous y rendez ils les appelent WaterFalls, mais les chutes d’eau en elles-mêmes sont très modestes)
A la recherche d'un bassin entre les pierres pour se baigner
Le fleuve qui coule à Hampi
Deuxième moment génial : le coucher de soleil sur les ghats : certains lavent leur linge, d’autres se lavent, d’autres vont se baigner. Et nous on refait le monde en les regardant. Je pense que les images parlent d’elles-mêmes.
Certains lavent, d'autres se lavent : la vie s'organise autour de ce lieu
Chien allongé devant un temple qui s'enfonce dans la rivière, petit à petit
Coucher de soleil sur les ghâts à Hampi : la température va pouvoir redescendre
November 8th, 2010